Cette conférense proposée par la Société Géographique de Liège est présentée par Etienne Juvigné avec la collaboration de Geoffrey Houbrechts et Jean Van Campenhout.

Depuis Stainier (1894), une dizaine de chercheurs ont apporté une contribution importante à l’étude de l’évolution du cours de la Meuse en Belgique. Une lecture critique de l’ensemble des travaux relatifs aux différents tronçons, des vérifications effectuées sur le terrain et des données sédimentologiques nouvelles jettent un doute sur la fiabilité des données qui ont servi de base à la construction des modèles. De ce fait, la dernière synthèse en date (Pissart et al., 1997) qui fait nécessairement autorité, s’en trouve affectée.

L’exposé sera limité aux problèmes qui se posent au niveau de la mise place de la Meuse primitive en Belgique, et plus particulièrement à son arrivée à Liège et à son entrée en scène dans la Basse-Meuse liégeoise jusqu’à la capture qui a asséché la vallée de la Meuse orientale (Oostmaas) dans le Limbourg néerlandais méridional. A ce stade des nouvelles recherches, on ne doit pas attendre un modèle de substitution, mais simplement des données qui rouvrent des débats que l’on croyait clos dans le modèle de synthèse précité ; sa remise sur le métier sera proposée à travers quelques questions argumentées et notamment…

La Meuse lorraine et la Semois franchissaient-elles déjà le Massif de Rocroi pour alimenter le cailloutis Onx (Oligocène final continental) du plateau de Hesbaye ?

Les Graviers liégeois sont-ils vraiment plus anciens que les plus vieux dépôts mosans du plateau de Hesbaye liégeoise ?

La Meuse du plateau de Hesbaye liégeoise poursuivait-elle son cours vers les Pays-Bas ?

Le basculement du flanc NO de l’Ardenne n’aurait-il pas rendu diachroniques des terrasses de même altitude sur les flancs gauche et droit de la vallée ?

Pourquoi l’âge attribué aux hautes terrasses mosanes a-t-il toujours augmenté d’un modèle à son suivant ?

Des questions et avis des participants sont attendus après l’exposé.