Quel avenir pour les routes maritimes de l’Arctique ? par Frédéric LASSERRE
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Dans le contexte des changements climatiques, la fonte de la banquise ouvre graduellement des routes maritimes potentielles qui, plus courtes que les itinéraires classiques par Suez et Malacca ou Panama, semblent attractives entre Atlantique et Pacifique.
Ces routes sont dépeintes depuis le début du XXIe siècle comme de futures autoroutes stratégiques, qui donc attirent les rivalités des puissances régionales, mais aussi du Japon et de la Chine. L'enjeu stratégique attiserait les disputes entre Canada et Russie, d'une part, qui revendiquent la souveraineté sur ces routes arctiques et d'autres puissances, d'autre part, comme les États-Unis ou, dans une moindre mesure, l'Union européenne et la Chine, qui favorisent le statut de détroits internationaux.
Un examen plus attentif montre que si le trafic maritime arctique a effectivement augmenté, c'est largement un trafic de destination, le trafic de transit demeurant fort limité. A cela, des raisons largement imputables à la structure de l'industrie maritime et au fait que les armateurs ne raisonnent guère en termes de simple distance, mais intègrent d'autres paramètres dans le cadre de stratégies d'affaires largement globalisées. La tendance ne semble guère favorable pour le trafic maritime de transit dans l'Arctique, ce qui augure du maintien de relations apaisées entre les puissances au sujet des passages maritimes arctiques malgré les désaccords de principe.
Une conférence donnée par Frédéric LASSERRE, Directeur du Conseil québécois d’Études géopolitiques, au Département de Géographie de l'Université Laval (Canada).
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La Société géographique de Liège
La Société géographique de Liège a été créée en 1928 par le Professeur J. HALKIN lors de la célébration du 25e anniversaire du Séminaire de Géographie de l'Université de Liège.
Dénommée d’abord Cercle des Géographes liégeois, puis Société géographique de Liège en 1965, sa mission a toujours été de promouvoir la géographie tant à Liège qu’ailleurs et de rassembler les anciens étudiants de la section de géographie.
A cette fin, elle organise chaque année une dizaine d'activités dont des conférences données par des chercheurs belges ou étrangers et une excursion et publie deux fois par an des travaux scientifiques originaux dans le cadre du BSGLg.
