Portrait de François Jonard
Mise à l'honneur des nouveaux chargés de cours 2021-2022
Chargé de cours dans le domaine des Systèmes d'information géographiques
Pourriez-vous décrire brièvement votre parcours ?
Après une formation de bioingénieur et un master complémentaire en sciences de gestion à l’UCLouvain, j’ai travaillé plusieurs années comme consultant dans le domaine de la gestion des ressources naturelles pour différents projets de développement en Afrique.
Par la suite, j’ai réalisé une thèse de doctorat en sciences agronomiques et ingénierie biologique au cours de laquelle je me suis intéressé au développement de techniques de télédétection pour caractériser l’état hydrique des sols. Durant ma thèse, j’ai également réalisé un séjour de recherche de plusieurs mois au Goddard Space Flight Center de la NASA dans le cadre de la préparation de la mission satellite SMAP (Soil Moisture Active and Passive).
Au cours des neuf dernières années, j’ai travaillé comme chercheur en Allemagne au sein de l’Institute of Bio- and Geosciences du Research Centre Jülich (centre Helmholtz). J’y ai mené des recherches dans le but de mieux comprendre le fonctionnement – en particulier hydrologique – des écosystèmes dans le contexte du changement climatique en combinant la modélisation avec l’observation par satellite et par drone de la surface terrestre.
Ces dernières années, j’ai réalisé plusieurs séjours de recherche au Massachusetts Institute of Technology (MIT) dans le cadre d’un projet de collaboration visant à mieux comprendre et suivre l’impact des sécheresses sur l’état de santé des écosystèmes grâce à la nouvelle génération de satellites d’observation de la Terre.
Quelle est votre conception du rôle d’un enseignant universitaire ? Comment envisagez-vous l’articulation entre l’enseignement et la recherche/la pratique clinique ?
Depuis six ans, j’interviens également comme professeur invité à la faculté des bioingénieurs de l’UCLouvain où j’enseigne des matières relatives à la gestion intégrée des ressources en eau ainsi qu’aux nouvelles technologies en ingénierie environnementale.
En tant que chercheur, j’ai toujours accordé de l’importance à la transmission des connaissances. Mais l’enseignement d’aujourd’hui n’est pas seulement une transmission de savoirs ; il doit notamment susciter l’intérêt et la motivation des étudiants en les rendant actifs et créatifs dans leur apprentissage. C’est un travail qui se construit petit à petit et qui demande constamment une remise en question sur la façon d’aborder la matière.
Il est également crucial pour moi de former des scientifiques capables de comprendre et de relever les grands enjeux de notre siècle, tels que le changement climatique, la détérioration des écosystèmes, l’épuisement des ressources naturelles, la sécurité alimentaire, etc. Pour cela, il est primordial de stimuler les étudiants à développer un esprit critique, à innover et à envisager de nouveaux paradigmes environnementaux et sociétaux permettant un équilibre durable entre les besoins de l’Homme et la préservation de notre Terre.
