Conférence

Conférences "Jeunes Chercheurs" de la SGLg


Infos

Dates
2 décembre 2021
Lieu
Auditoire Spork (institut de géographie)
Clos Mercator, 3
4000 Liège (Sart-Tilman)
Durée
1h30
Horaires
17h00
Prix
Gratuit

Les « Conférences Jeunes Chercheurs » de la Société Géographique de Liège sont organisées pour permettre aux géographes récemment diplômés de l’Université de Liège de présenter des mémoires d’excellente qualité, récompensés par le Prix Sporck.

 

L’artificialisation des sols :

Mesures d’encadrement et méthodes de monitoring des objectifs

Noemy TEVEL (Orientation générale)

L’artificialisation des sols est de plus en plus souvent pointée du doigt pour ses nombreux impacts négatifs non seulement sur l’environnement, mais également sur notre qualité de vie. Le processus d’artificialisation des sols est généralement une anthropisation de terrains naturels accompagnée de leur imperméabilisation. Au vu de l’urgence climatique, l’Union européenne a pris la décision de donner à ses États membres une ligne de conduite en la matière. La Wallonie a transcrit cette vision dans une législation et un projet encadrant son territoire. L’objectif wallon est, entre autres, de créer plus de 85 000 nouveaux logements sur des terrains déjà artificialisés d’ici 2030 et 350 000 d’ici 2050. Dans un premier temps, ce mémoire présente une comparaison de la situation wallonne avec celle de la France et de la Grande-Bretagne pour tenter de comprendre en quoi le contexte socio-économique impacte la définition des objectifs régionaux/nationaux. Dans un deuxième temps, les méthodes de monitoring utilisées par nos voisins pour mesurer l’atteinte de ces objectifs seront analysées et une combinaison de celles-ci sera proposée pour une application en Wallonie.



Les glissements de terrain meurtriers : Estimation du nombre de victimes en Afrique

Thomas Gérard (orientation climatologie/Global Change)

Les glissements de terrain sont reconnus comme l’une des catastrophes naturelles majeures. Leurs impacts se chiffrent en plusieurs milliers de morts et plusieurs milliards de dollars de dégâts chaque année à travers le monde. Néanmoins, les impacts réels sont sous-estimés et les chiffres exacts sont inconnus, tout particulièrement en Afrique. L’objectif principal de cette recherche consiste à obtenir une meilleure estimation du nombre de victimes causées par les glissements de terrain chaque année dans le monde et en Afrique. Pour y parvenir, un modèle prédisant les taux de mortalité annuels a été construit et appliqué à l’échelle du globe. Le modèle prédit que chaque année 3 044 personnes sont tuées par un glissement de terrain à travers le monde dont 1 044 en Afrique. Ces taux de mortalité sont sous-estimés et inférieurs à ceux disponibles dans la littérature, par ailleurs également sous-estimés. Néanmoins, le modèle prédit que 34% des victimes des glissements de terrain dans le monde se trouvent en Afrique, ce qui est bien supérieur aux proportions disponibles dans la littérature. Nous disposons en outre d’informations sur la distribution spatiale des taux de mortalité. Cela nous a permis d’identifier le Rift-Kivu et l’Éthiopie comme les zones qui enregistrent le plus de victimes en Afrique. Ces résultats démontrent que ce type de modèle peut être très utile pour mieux évaluer les risques des glissements de terrain meurtriers. Calibrer le modèle avec une base de données améliorée et mieux prendre en considération la vulnérabilité des populations constituent deux voies permettant potentiellement d’obtenir des résultats plus précis lors de futures recherches.



Méthodes de géocodification par scanner laser 3D terrestre

Évelyne TROUSSART (orientation géomatique et géométrologie)

L’utilisation des nuages de points s’est accrue au cours des dernières années. Afin d’exploiter correctement ces données, la segmentation et la classification sont des étapes essentielles qui font dès lors l’objet de nombreuses recherches. Ce travail envisage l’intégration de données sémantiques dans le processus de segmentation/classification afin de l’améliorer grâce à l’utilisation d’une géocodification lors de l’acquisition d’un nuage de points. Deux méthodologies différentes ont été développées à cet effet. La première se rapproche d’une géocodification traditionnelle puisqu’elle consiste à combiner les informations spatiales et sémantiques issues d’un levé topographique avec un nuage de points afin de procéder à sa classification. La seconde méthode, plus innovante, se base sur le positionnement de cibles sur les éléments d’intérêts afin de guider le processus de segmentation/classification. L’analyse des résultats met en évidence le fait que les deux méthodes proposées sont plus rapides, mais un peu moins précises qu’une segmentation manuelle avec un F1-score moyen compris entre 0,82 et 0,93 pour le nuage étudié.

 

Compte tenu des règles sanitaires en vigueur, la présentation d’un Covid Safe Ticket pourrait être exigée des participants. Vous trouverez davantage d’informations relatives au Covid Safe Ticket sur le site officiel https://covidsafe.be/fr.

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